Imaginez un ange qui se shoote et qui à l’occasion viole quand il ne peut pas réfréner son instinct. C’est déroutant. Bien sur Jant n’est pas tout à fait un ange, ce n’est qu’un immortel qui fait partie du cercle des cinquante qui protègent Quadriterre contre une invasion d’insectes géants venus d’on ne sait où. Jant est un personnage complexe, tourmenté par son addiction et sa faiblesse physique et psychologique. Et comme si ça ne suffisait pas, ses pairs règlent leurs querelles à travers lui. Si c’est pas malheureux !
Imaginez un monde médieval-fantastique ou l’on perle de jeans et de parties de foot. C’est tout aussi déroutant. En l’occurrence je trouve que ça fait gadget et que ça n’apporte rien au récit.
Steph Swainston cherche à nous surprendre ça c’est sûr. Elle n’explique pas grand chose du monde qu’elle a imaginé et parfois on est un peu perdu. On se pose un tas de questions qui restent sans réponses. Elle aime aussi les digressions et à mon avis elles ne sont pas toutes pertinentes.
Pourtant, cahin-caha, je suis arrivé au bout. On trouve dans ce roman des scènes étonnantes, des personnages féminins très forts et malgré tout, on partage la fièvre du héros, l’ange déchu. La fin (un peu abrupte) est ouverte. En effet deux volumes sont sortis en VO. Je pense que je vais me laisserai tenter. Pour un premier roman, elle s’en tire assez bien cette jeunette de 29 ans !
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