Quand deux braves bistrotiers marseillais, Ange et Robert voient leur bar flamber, ils ne savent pas encore qui vont se retrouver dans un brave pastis!
Aidés de l'Anguille, le neveu d'Ange, ils vont prouver, à leurs tourmenteurs et à eux même, qu'ils ne manquent pas de ressources et d'imagination. Le décor c'est la cité Phocéenne dans toute sa variété, et peuplée de personnages hauts en couleurs, avec son lot de « figures » pas piquées des cigales !.
Ce premier roman m'a épaté car Cyril Carau n'est pas tombé dans
les pièges qui pouvaient l'attendre au tournant. Il n'est pas né de la dernière pluie le bougre.
Le fait que l'action se passe à Marseille pouvait me faire craindre de tomber dans le roman régionaliste, mais pas du tout. Les expressions typiques y sont subtilement saupoudrées (pas de putaing, tous les trois mots) ; il n' y a que le pastis qui coule à flot dans les veines de nos deux compères. L'intrigue est sombre mais pas trop complexe, on peut donc mieux apprécier les dialogues savoureux et les relations tendues, tendres ou cocasses entre les protagonistes. Il faut dire qu'Ange et Robert sont vraiment réussis et très sympathiques. La fin est poignante (on n'est pas chez Mickey) mais chut...
On passe donc un très agréable moment avec cet Ange de Marseille avec en bonus une nouvelle dont l'histoire se passe quasiment en même temps que celle du roman et un lexique du parlé marseillais pour les gens qui parlent pointu. A noter aussi la chouette couverture d'Elie Darco.
Je vous ai convaincu ? Vous voulez le commander ? Ô bonne mère ! C'est par ici !
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