L'Empire d'Asreth est parti à la conquête du monde. Sur le chemin de ses armées redoutables se dresse un petit royaume, Qhmarr, dirigé par un enfant-roi. Le généralissime Vasteth vient négocier pour la forme car, qui osera résister à sa flotte et à ses vaisseaux armés de la cristaux-vapeur aux effets dévastateurs ? Ce petit royaume anachronique avec ses croyances désuètes ? Hé bien si.
Mherran, le conseiller du roi propose à Vasteh une drôle de partie, entre la bataille navale et le jeu d'échec. La victoire, sur le plateau comme sur les flots, ne s'avère pas si facile que ça.
Dans ce court roman, Lionel Davoust nous plonge dans un monde fantasy avec un affrontement entre la magie et la technologie (un peu magique tout de même) mais aussi la tradition et la modernité. Il ne choisit pas son camp et évite ainsi le piège du manichéisme. La morgue et l'arrogance des militaires de l'Empire n'égale que la folie du roi prêt à sacrifier des milliers de vies pour vaincre. On passe alternativement du jeu virtuel a la réalité dans un style très vivant. La bataille navale est très bien rendue grâce à l'immersion du lecteur à bord de La Volonté du Dragon, le vaisseau amiral de la flotte de l'Empire. L'auteur s'attache à quelques personnages mais on suit avec bonheur les affres et la stupeur ou se trouve plongé le généralissime. Le suspense dure jusqu'au bout.
Lionel Davoust a commencé dans le monde de l'écriture par faire des traductions pour L'Atalante puis il a écrit des nouvelles ( telle L'Invicible Armada ou Bataille Pour un Souvenir) et crée le monde d'Évagényre ou se déroule ce premier roman.
Les éditions Critic outre ce roman de qualité, nous gratifient d'une jolie couverture de Cyrielle Alaphillipe et de saisissantes illustrations intérieures de Frédéric Navez.
Il va sans dire que La Volonté du Dragon est fortement conseillé par tonton Zordar. Mon année de lecture 2011 commence bien.
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